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 i've been aching for you (catya)

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Lydia Bass.
Lydia Bass

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MessageSujet: i've been aching for you (catya)   i've been aching for you (catya) EmptyLun 22 Déc - 22:23

C'est sur un ciel gris que Lydia se réveille ce matin là, presque mélancolique. Elle ouvre ses volets avant de retourner s'allonger dans son lit. Aujourd'hui, elle ne travaille pas, elle a le luxe de passer sa matinée au calme à rattraper la lecture d'un roman ou de regarder les derniers tendances sur les applications de son iphone. Quoique pour l'instant, elle est tout à fait satisfaite à rester allongée dans le confort moelleux de ses draps, enroulée dans sa couette blanche, ses cheveux bruns - presque noir depuis qu'elle a assombri sa couleur - étalés sur les oreillers. Ses paupières papillonnent et elle se sent bien. Au chaud, détendue, le coeur léger. Elle se dit qu'il devrait y avoir plus de jours comme celui-ci où elle peut s'arrêter quelques secondes et apprécier le goût sucré qu'à le bonheur sur ses papilles. Finalement, quand elle est enfin prête à se lever, elle se glisse dans sa salle de bain et hésite avant de faire couler de l'eau dans la baignoire. C'est la matinée de tous les luxes semble-t-il et pourquoi pas se dit-elle. Elle aurait pu prendre une douche rapide, s'habiller et aller faire un peu de sport - le country club doit bien être ouvert et elle devrait s'entrainer un peu plus sur son revers. Son père aurait pu l'accompagner, cela lui manque de passer du temps avec lui. Ils habitent dans la même ville et pourtant, les journées de Lydia sont toujours lourdement prises. Entre son travail, son petit-ami et Cato. A y réfléchir, c'est bien son demi-frère qui occupe le plus ses semaines. Même quand elle est surchargée, elle trouve une minute pour le voir. Il est aussi vital que de la caféine pour elle. Il est dans sa vie depuis tellement longtemps et malgré des débuts plus que tendus, il est devenu sa raison de sourire, d'avancer. Il la comprend mieux que quiconque et Lydia n'imagine pas sa vie sans lui. Néanmoins, elle peut se l'avouer, cachée sous sa montagne de mousse, dans l'eau chaude et tendre de son bain, ça fait du bien de ne pas se faire trainer pour une énième journée 'décoinçons Lydia'. Pour la énième fois, elle n'est pas coincée. Certes, elle n'a jamais fait les choses qu'il lui montre mais sa vie n'est pas ennuyante ? Si la définition de sa journée parfaite est de se prélasser dans un bain mousseux, préparer un coq au vin selon la recette de sa mère et lire les derniers potins tout en faisant ses ongles, quel est le mal ? Des dizaines de personnes font cela n'est-ce pas ? Parfois, Lydia a l'impression qu'il veut faire d'elle quelqu'un qu'elle n'est pas et cette pensée la dérange alors elle la glisse au fond d'une petite boîte, la ferme à clé et fait disparaitre ladite clé comme dans les contes de fée qu'elle aime tant. Finalement, dans l'après-midi, après avoir avalé une salade rapidement pour déjeuner, Lydia ne se sent pas de cuisiner. Elle appelle plutôt son père et discute un peu avec Melissa, prend des nouvelles de Rocky et de la ferme et promet de trainer très bientôt Cato pour qu'ils aillent cultiver/ramasser quelques fruits ou légumes (peu importe ce qui aura besoin d'être fait). Quoique s'il faut bêcher, Lydia va se contenter de regarder tout en faisant attention de ne pas trop salir ses chaussures. Elle s'est habituée à vivre dans une ferme, c'est son lieu de paradis. La saleté, elle a toujours du mal. L'après-midi s'écoule plus vite que Lydia le réalise et peu avant quatre heures, Lydia se retrouve à ennuyer. Alors elle enfile une paire de bottes, son manteau blanc en fourrure griffé Chanel et sort de chez elle. Elle a envie de prendre l'air, de voir la mer, de sentir le vent sur son visage. Elle a les pensées qui vagabondent dans un monde de conte de fées, d'histoires kaléidoscopes en gris et blanc. Le goût salé de la mer est dans sa bouche alors que ses talons claquent sur les planches de bois des ponts qui s'élèvent au-dessus de l'étendue bleue. Elle est perdue dans ses pensées, un mélange de tout et rien quand une tête familière la sort de sa bulle qui éclate soudainement. Dos à elle, Cato. Elle fronce les sourcils en le voyant près d'un bateau - elle ne savait pas qu'il avait le pied marin. A tâtons, elle s'approche de lui avant de glisser ses bras autour de lui et de poser ses mains sur son visage. « Devine qui c'est, » demande-t-elle espiègle avant de passer ses bras autour de son torse, de poser sa tête sur son épaule et de regarder le bateau en face d'elle. « Qu'est-ce que tu fais ? Tu travailles ici maintenant ? Je n'avais aucune idée que tu aimais les bâteaux, je croyais qu'on n'avait pas de secret l'un pour l'autre, » déclare-t-elle un peu boudeuse.


Dernière édition par Lydia Bass le Mar 23 Déc - 13:06, édité 1 fois
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Cato Rosen.
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MessageSujet: Re: i've been aching for you (catya)   i've been aching for you (catya) EmptyMar 23 Déc - 0:35

Samedi. Cato était passé à la boutique de bonne heure, la fermant sur les coups de midi. La matinée n'avait pas été fructueuse pour son chiffre d'affaires. Un ou deux touristes, de jeunes yankees, et un couple en voyage de noces. L'inconvénient de son métier, c'est qu'on lui racontait des histoires, des vies, des chemins entrecroisés. C'est pour ma mère, vous savez. Elle était tellement heureuse, le jour de notre mariage. Cato se mordait l'intérieur des lèvres presque jusqu'au sang. Il se moquait du bonheur qu'on lui crachait au visage, de la joie qu'on lui communiquait. Il se fichait de ces amours parfaits, de ces Cendrillon se pavanant aux bras de leur prince charmant. Oh que oui, ça le faisait rire, lui le célibataire, lui l'amoureux de l'arrière-plan. Alors, échappant à la déception des billets manquant à la caisse, Cato s'octroya une pause, un après-midi éloigné du monde. Il se promena dans Staten Island, siffla un air de cette pop actuelle, et bouscula deux ou trois piétons. Le bougre. Pas une excuse, et des regards noirs suivant ses pas nonchalants. Il la paiera Cato, sa putain d'indifférence. Son insouciance. Cato, il n'avait rien du gentleman. Une ou deux manières, le reste était à refaire. Il ne rappelait jamais ses conquêtes, et claquait la porte, sans au revoir. Cato, il ne s'éternisait pas, jamais. Il ne parlait pas beaucoup parce que, Cato, il avait l'art de montrer ses sentiments. Tout passait par ses yeux, des yeux vert bouteille que plus d'un lui enviaient. Cato, il arriva au port, s'approcha de son bateau, soulagé. Le Ct3 (Count to three), c'était son seul terrain de liberté. Sa plus grande réussite, son jardin secret. Il s'apprêta à embarquer, mais se ravisa, à la dernière seconde, en constatant une rayure, une marque de clés qui n'avait pas à y être. Quelqu'un y avait touché. Cato, il fulminait, bouillonnait intérieurement. Parce qu'il avait passé du temps sur la construction de ce navire, à choisir les tons, les teintes, la couleur de la peinture. Le tout lui avait pris un an. Un an avant de le mettre à l'eau, un an à travailler dessus aux petites heures du matin. Cato, il s'en alla toucher deux mots au gardien, les veines du cou saillantes. « On a une caméra de surveillance, ici ? » Voyant que le gardien avait les yeux fermés, il lui tapa maladroitement l'épaule et répéta. « Bonjour, mon garçon. » Cato, il ne voulait pas discuter avec ce vieux monsieur. Il voulait juste qu'il réponde, et qu'il lui montre, aussi, le poste de surveillance. Mais au front plissé du bonhomme, il comprit qu'il n'y en avait pas, alors il changea de cassette, trouva un autre refrain. « Vous avez vu quelqu'un qui rôdait par là dernièrement ? » Le gardien se gratta la tête, chercha dans ses souvenirs, laissant retomber le silence. Cato tapait du pied, croisait les bras, comme un gamin incapable de contrôler ses humeurs et ses colères. Et puis, enfin, le vieux releva la tête. « Négatif. » Pourquoi il lui avait posé la question, de toute façon ? Il passait ses journées à dormir, la tête posée contre sa veste. Tu parles d'un gardien. Cato, résigné, se rendit dans une boutique non loin, sur la promenade. Il acheta un tube de peinture - verte, c'est tout ce qu'il avait pu trouver - pour quelques sous, et tenta, avec, d'effacer cette merde. Cato parlait mal quand il était énervé. Il pensait fort, et jurait, beaucoup, voire trop. Il s'apaisa néanmoins pour tracer minutieusement son dessin. Bon sang. La voilà, elle, ici. Il reconnaîtra sa voix entre mille, la douceur de ses mains dans une foule. Cato posa son nouveau pinceau et attrapa les bras de celle qui venait impunément le déconcentrer de sa tâche méticuleuse. « Princess. » Il l'avait presque murmuré, soufflé comme une caresse, la brise du vent qui, au même instant, parcourut son échine et lui arracha un frisson. « Non, je — » Merde. Il avait l'air drôlement con à balbutier. Mais c'est qu'il ne s'attendait pas à la voir, et il savait qu'elle voudrait faire un tour, tout le monde voulait faire un tour. « Je ne travaille pas ici. C'est mon country club à moi, tu vois. » Rattrape-toi, lance-lui une pique comme vous savez si bien le faire. Et il se retourna pour lui faire face, prenant soin de desserrer leur étreinte. « Pourquoi tu t'aventurais ici, seule ? Je viens d'avoir la preuve encore une fois qu'il y a de sales types par ici. » Lydia, elle avait ses habitudes, son confort, son quotidien. Elle avait son luxe, et ses marques et magasins. Au fond, Cato, il se moquait bien de tout ça. Elle avait ses plaisirs, et lui rien à en dire. Mais il ne s'empêchait d'avoir peur, Cato, peur qu'elle ne manque des choses, des opportunités, des gens. Il avait peur qu'elle s'enferme, et que la réalité lui échappe, que la nature lui file entre les doigts. Il avait peur, Cato, que Lydia puisse avoir un jour des regrets. Mais il n'était pas dans sa tête, il le savait. Il fallait qu'il arrête. « Et puis, l'hiver, il vaut mieux être dedans. Il fait froid, dehors. Tu devrais lire, toi t'aimes ça, lire, près de la cheminée, avec un chocolat qui te réchauffe les mains. » Il prenait ce ton taquin, et sérieux à la fois. C'était son truc, ça, de faire attention à Lydia. Sa Lydia.
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MessageSujet: Re: i've been aching for you (catya)   i've been aching for you (catya) EmptyMar 23 Déc - 13:12

Parfois, Lydia se demande si elle n'est pas trop tactile avec son demi-frère. Pour tout dire, cette pensée ne lui serait jamais venue à l'esprit si une connaissance - une tête familière de passage dans la vie de Lydia - ne lui avait pas fait la remarque. Ne lui avait demandé s'il n'y avait pas quelque chose entre elle et Cato, avec leurs mains toujours liées et cette façon que Lydia a de s'enrouler autour de lui comme une plante grimpante. L'expression choquée de la brune était une réponse en elle-même - c'est son frère, même si pour une raison qui lui échappe, Cato a toujours tenu au demi. Ca ne lui est jamais venue à l'esprit de voir Cato autrement. Certes elle a des yeux, elle voit ses abysses menthes, ses pommettes comme sculptées dans du marbre, ce joli visage qui va un corps que beaucoup de personnes désirent - elle a vu des dizaines de filles se jeter au coup de Cato, se frotter contre lui d'une manière que Lydia ne pourrait décrire autrement que vulgaire. Si on ne s'intéresse qu'à la femme et à l'homme, bien sûr, Lydia trouve Cato beau. Attirant. Magnifique. Et elle l'aime. Mais comme sa famille. Comme celui qui était à une époque son pire cauchemar et puis qui est devenu quelqu'un qui sait la faire rire même quand elle a envie de pleurer, qui est toujours là quand la vie devient un peu oppressante et que Lydia a besoin de quelques minutes pour se reposer, qui la rassure juste en étant à côté d'elle. Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'elle ressent pour le brun mais il y en a des centaines pour exprimer à quel point eux deux ensemble, ce serait mal. Et puis, les poules auront des dents avant que Cato ne soit seulement intéressée par elle. Néanmoins, parfois elle se demande s'il n'est pas mal à l'aise devant toutes ses démonstrations d'affection. Il n'a jamais rien dit en tout cas et puis Lydia a toujours été une personne câline. Elle a grimpé sur les genoux de son père jusqu'à ne plus pouvoir le faire et même aujourd'hui, elle le ferait bien encore, vingt-six ans ou pas. Ca a toujours été dans sa nature d'avoir besoin d'être physiquement proche de quelqu'un. Et puis avec Cato, ils s'emboîtent tellement biens, comme les pièces d'un même puzzle. Elle sourit contre sa joue au surnom affectueux - qui c'est vrai la faisait crier de rage à une époque - qu'il lui donne depuis toujours. Il a l'air surpris de la voir ici et elle hausse un sourcil (parfaitement épilé) à son hésitation. Elle se hisse sur la pointe des pieds - il est plus qu'elle malgré ses talons - pour regarder par-dessus son épaule. Elle voit le bateau, le dessin qu'il était en train de tracer soigneusement - elle ne sait pas exactement ce qu'il est en train de peindre mais c'est jolie et elle aime la couleur. Ca lui rappelle ses yeux. Ses yeux volent du bateau au visage de Cato quand il compare cet endroit à son Country Club à lui. Un sourire amusé prend place sur son visage, entre la petite pique contre son monde de riche et sa façon d'expliquer les choses, Cato a toujours une manière particulière de s'exprimer mais c'est ainsi qu'elle l'aime. Elle lève les yeux au ciel à sa remarque sur sa présence ici. En pleine journée, sur une balade touristique ? Ce n'est pas exactement Manhattan ici ou le Bronx ou n'importe quoi d'autre. Et puis Lydia... Eh bien, sans vouloir paraître prétentieuse, elle a tout de la lady anglaise, un peu fragile. Ce n'est pas elle qu'on agresserait, ce serait rude, n'est-ce pas ? Lydia sort de ses pensées quand Cato reprend la parole et cette fois elle ne peut s'empêcher de rire. « Ce n'est pas tout ce que je peux faire tu sais. Je peux sortir de chez moi, toute seule sans avoir besoin de toi pour me montrer la sortie. Et mon manteau est très chaud, merci de t'inquiéter, » le taquine-t-elle. Maintenant, elle a ses bras autour de son cou mais assez d'espace entre eux pour pouvoir lui répondre en le regardant droit dans les yeux. « Et c'est une promenade touristique avec du monde tout autour de moi. Des gens gentils. Je ne vais pas me faire agresser. En plus, je me suis seulement éloignée quand je t'ai vue et tu es là pour me protéger non ? » rajoute-t-elle en souriant avant de se détacher de lui et de s'approcher du bateau. Elle laisse ses doigts courir sur le bord, faisant attention de ne pas trop s'avancer. Elle n'a pas envie de tomber et de finir dans l'eau. Si Cato a l'air d'avoir le pied marin, elle n'est pas sûre de l'avoir. « C'est ici que tu viens quand tu as besoin de te changer les idées ? C'est à toi ? Il est magnifique. » Certes, Lydia n'y connait rien bateau mais celui qu'elle a devant elle lui plait. Il est simple, un peu rustre et complexe. Comme Cato. « Tu navigues ? Tu pourrais m'emmener faire un tour ? » demande-t-elle avec envie.[/color]
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