Melvin | O night divine

I wish I’d done everything on earth with you. — crédits@tumblr.

nom complet Melvin, sa mère voulait un prénom original, le voilà, et il en est fier à vrai dire. Théodore, comme Roosevelt, il remercie le ciel que ce ne soit que son deuxième prénom. Gray, comme la couleur, tout simplement. □ âge Trente-et-un ans déjà, ça passe vite le temps. □ date et lieu de naissance Le 25 novembre 1983, à New York, en gros, il n'a pas vraiment bougé. □ nationalité Américaine □ origines Il a du sang anglais, et français, l'un de sa mère, l'autre de son père. □ statut matrimonial C'est plutôt compliqué... Il est fiancé, et il est amoureux, mais ce n'est pas lui qui a fait la demande, c'est un arrangement, et elle, elle le déteste. métier/études Il est le dirigeant de l'entreprise de son père, en bon fils à papa. □ statut monétaire Très aisé □ groupe the beavers

♡ Pour lui, ce serait sans doute la fierté. Ce n'est pas tant la fierté personnelle, mais surtout la fierté de son père qui compte, il la recherche depuis sa plus tendre enfance et c'est devenu à la longue le fil conducteur de sa vie. La fierté de son père, c'est le plus important à ses yeux, ce qui n'est pas vraiment une bonne chose.
♡ Il ne s'est à vrai dire jamais beaucoup demandé ce qu'il voulait réellement, ce qu'il souhaitait, lui, pour lui, parce que son père a toujours pris soin de s'en occuper à sa place. Pourtant quand il y réfléchit, il en a, des souhaits.
- Rendre son père fier de lui, l'entendre dire "je suis fier de toi, fils", ce qu'il n'a absolument jamais entendu.
- Se faire aimer de sa fiancée, quitte à passer le reste de leur vie ensemble, autant que ce soit de l'amour.
- Avoir le courage de se détacher de son père, même si ça, il évite d'y penser.
- Passer sur la tombe de sa mère, il n'y est pas retourné depuis sa mort, il ne s'est jamais senti prêt.
- Rendre visite à celle qui l'a pratiquement élevé, et certainement la seule depuis sa mère qui l'a aimé comme son fils.
♡ En premier lieu, il a une peur bleue de l'eau, réellement. C'est sans aucun doute lié à la noyade de sa mère. Pendant des années, il a même refusé de prendre des bains, préférant largement la douche, et encore, même ça, il a cru mourir pendant quelques temps avant d'accepter qu'une douche ne pouvait que difficilement le noyer. Il ne peut pas mettre un pied dans une piscine.
♡ Sa deuxième plus grande peur, ce serait sans doute de rester à jamais dans l'ombre de son père, de ne jamais exister qu'à travers lui. Il vit pour le rendre fier, mais au fond, il sait que ce n'est pas ce qu'il veut réellement. Il a peur de n'être jamais que le fils de son père, et de ne pas être Melvin, à part entière.
♡ Sans téléphone, il est très difficile pour lui de travailler. Il l'a toujours sur lui, prêt à recevoir n'importe quel appel de son père, ou de certains clients. Dedans, il y a aussi son agenda, avec tous les rendez-vous de prévus, pour être sûr de n'en oublier aucun. Il y a aussi tout un tas de musiques qu'il écoute au quotidien, et qui prennent une place folle mais dont il ne peut se passer. Sur son téléphone, on trouve aussi des photos souvenirs, qu'il garde en général secrètes, parce que ça montrerait beaucoup trop ses sentiments. Il a beau avoir un smartphone, il ne s'en sert pas beaucoup comme d'un incroyable gadget technologique. A la limite, il pourrait très bien se contenter d'un vieux téléphone, ça serait pareil. Il n'a dessus ni jeu, ni aucune autre application.

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01 × Sa mère est morte quand il avait sept ans, elle s'est noyée dans la mère, ce qui a totalement traumatisé Melvin. Sa mère, c'était pour lui la femme la plus parfaite au monde, sa disparition a laissé un immense vide, et depuis, l'eau le terrorise. 02 × Son père, il fait tout pour le rendre fier, il a toujours tout fait pour obtenir son attention sans jamais l'avoir, mais il cherche encore. Il a tout accepté, tout ce que son père lui demandait, sans jamais rien dire, sans jamais émettre son opinion, et pourtant, il en est toujours au même point, son père ne le regarde toujours pas. 03 × Plus jeune, c'était un imbécile imbu de lui-même, un égoïste, gosse de riche qui n'hésitait pas à tourner en ridicule les filles qui craquaient pour lui à l'époque. Sa plus grosse erreur a été d'accepter le pari de sortir avec une fille et de coucher avec elle avant deux mois de relation. Il a gagné, mais il a perdu la fille. 04 × Cette fille en question, c'est désormais sa fiancée. N'allez pas croire que tout s'est arrangé, qu'ils se sont tombés dans les bras et qu'ils sont à présents amoureux fous au point de se marier, non, rien à voir. Son père est un ami du père de Melvin, ils ont tous deux décidé de les fiancer pour unir leurs deux sociétés. Elle le déteste, et lui, il ne peut pas s'empêcher de l'aimer. 05 × Comme on ne lui a jamais demandé ce qu'il voulait faire dans la vie, il n'y a jamais vraiment réfléchi, mais c'est un passionné de musique. Il joue du piano, et de la guitare, il adore ça, et ça révèle son côté plus doux et calme, sa réelle personnalité, qu'à vrai dire, très peu connaissent. Peut-être qu'il aurait aimé travailler dans le domaine musical, au fond. 06 × Il a changé depuis ses vingt ans, il est devenu plus gentil, bien moins imbu de lui-même, moins égoïste et plus respectable. Il n'est certainement pas parfait, assez lâche, trop réaliste, voire pessimiste, extrêmement têtu et susceptible, mais au fond, c'est un type bien. Il regrette ce qu'il a fait par le passé, et le paie très cher aujourd'hui.

pseudo Emi Burton □ âge 19 ans □ pays France. □ avis sur le forum Top ! Un coup de coeur ! □ célébrité Andrew Garfield □ un dernier mot Booyaaa Melvin | O night divine 432065468

Once upon a time in New York City

23 juillet 1990. La date qui allait tout changer dans la vie de Melvin, celle qu’il n’oublierait jamais. Son pire cauchemar. C’était les vacances, et Melvin et sa mère comptaient bien en profiter. Son père était parti en voyage d’affaires, comme toujours, à croire qu’il préférait son travail à sa famille, ils étaient donc seuls tous les deux. Sa mère, c’était un vrai rayon de soleil, elle souriait tout le temps, elle aimait la vie, et ne se préoccupait pas du tout de l’argent, qui pour elle n’avait pas vraiment d’importance. Elle n’était pas comme son mari, et c’était peut-être pour ça qu’ils s’étaient choisis. Elle était la seule à pouvoir le faire sourire. Ce jour-là, elle emmena son fils à la mer, elle qui adorait ça, elle voulait partager avec lui un moment de complicité unique. Elle était aussi la seule à réellement s’occuper de Melvin, dont le père semblait sans cesse l’ignorer, ou l’encourager à faire toujours plus d’efforts à l’école. Ils allèrent donc tous deux à la mer, s’amusant comme une mère et son fils, tout simplement. Puis Melvin sortit de l’eau, fatigué, l’envie de faire un château de sable devenant trop intense pour l’ignorer. Il construisit son beau château tranquillement, sans vraiment faire attention à la mer, qui commençait sérieusement à s’agiter. Lorsqu’il eut finit, elle était déchainée. Sa mère se baignait toujours, mais il ne la trouvait pas. Il s’éloigna un peu de l’eau et scruta l’horizon pour la chercher. « Maman ? Mamaaaaan ! » Elle ne répondait pas, elle semblait avoir totalement disparu du paysage. L’eau, quant à elle, était plus agitée que jamais. « Maman !! » Toujours rien. Il l’appelait, encore et encore, mais elle n’apparaissait pas. Une vingtaine de minutes plus tard, un adulte s’approcha de lui, assez paniqué. « Qu’est-ce que tu fais ici petit ?! C’est dangereux, ne reste pas là ! » Où était sa mère ? Pourquoi ne remontait-elle pas à la surface ? Il ne pouvait pas la laisser. « Ma maman est dans l’eau ! » Le jeune homme le regarda d’un œil inquiet, puis appela immédiatement les secours, expliquant rapidement la situation, posant quelques questions à Melvin, impuissant face à la mer. Ils cherchèrent sa mère, sans résultat. Ce ne fut que quelques jours plus tard qu’enfin, on retrouva sa mère. Elle avait été emportée par les eaux, puis s’était cogné contre un rocher, et n’était plus consciente, elle s’était noyée, comme ça, aussi bêtement, et rapidement que ça. Et son fils était resté là, et ne l’avait pas aidé. Pour lui, c’était de sa faute. On avait beau lui dire qu’un garçon de sept ans ne pouvait rien faire dans cette situation, il ne pouvait pas s’empêcher de penser que c’était de sa faute. A l’enterrement, il s’excusa une bonne dizaine de fois. Et son père ne sourit plus jamais. Il dut rapidement engager une nourrice pour le garder, s’occuper de lui pendant qu’il était parti, et puis le temps passait, plus il partait souvent. C’était comme s’il ne voyait plus son père, comme si en perdant un parent, il en avait perdu deux. Peut-être que ce fut à partir de ce moment-là qu’il se mit en tête de tout faire pour rendre son père fier, quoi qu’il lui en coûte. Les premières années sans sa mère furent extrêmement difficiles. Sa nourrice tentait de le consoler, d’être là à la place de celle qui l’avait mis au monde, elle lui donnait tout l’amour dont il pouvait avoir besoin, mais ce n’était pas suffisant. Le traumatisme de la mort de sa mère était bien trop puissant. Pendant très longtemps, il ne voulut même pas prendre de bain, de peur de se noyer comme sa mère. L’eau était devenue son pire ennemi, et la vie ne parut jamais aussi triste que durant cette période. Mais il restait là, il grandissait, petit à petit, un cadre avec une photo de sa mère à l’intérieur toujours sur sa table de chevet, incapable de couper ce fil, incapable d’oublier le peu de temps qu’il avait passé avec elle, et surtout cette culpabilité qui le rongeait toujours autant. Son père ne revenait que très rarement à la maison, et Melvin en profitait généralement pour lui montrer ses progrès à l’école, ce à quoi il répondait toujours : « Tu dois être le meilleur. », quand bien même il était le premier de sa classe. Sa nourrice n’était pas d’accord avec ce type d’éducation, et quand il revenait vers elle les larmes aux yeux, elle le prenait toujours dans ses bras pour le consoler, comme une mère. « Fais ce que tu as envie de faire, ne te soucie pas de ce que ton père te dit. » Et Melvin, toujours, n’en devenait que plus exigeant envers lui-même. Son père serait fier, il ferait tout pour, et un jour, il les entendrait, ces mots qu’il attendait chaque fois qu’il rentrait à la maison. C’était devenu son but dans la vie, si bien qu’il en oublia de réfléchir à ce que lui, il voulait vraiment faire.

Oh, won't you stay with me ?

Les années avaient fini par passer, mais rien ne changeait entre son père et lui. C’était toujours la même histoire : Melvin courait après la fierté de son père, mais celui-ci allait bien trop vite. Il avait pourtant suivi la voie que son paternel avait choisi, il avait été le meilleur de sa classe, il avait eu les félicitations du jury, il avait même de très bons commentaires de ses professeurs, toujours bosseur, beaucoup trop même, pour son âge. En vérité, durant la période du lycée, il passait tellement de temps à travailler qu’il ne se faisait que très peu d’amis. C’était assez difficile pour lui, mais il avait un objectif bien précis et il était prêt à l’atteindre coûte que coûte. A la fin du lycée, lorsqu’il reçut son diplôme, après son discours de valedictorian, étant l’un des meilleurs –si ce n’est le meilleur- étudiants du lycée, son père ne fit qu’acquiescer, comme s’il cochait une case dans une check-list. Cette réaction de la part de son père blessa énormément Melvin, mais il faisait avec, il avait l’habitude désormais. Celle qui le félicita réellement, ce fut sa nourrice, qui, vu l’âge du garçon, ne l’était plus vraiment. Elle avait été là toute sa vie, à le féliciter à la place de son père, à être là, comme une mère. Sa mère, d’ailleurs, lui manquait énormément, il avait toujours ce cadre photo sur sa table de chevet, impossible à laisser derrière lui. Il n’était pas retourné sur sa tombe depuis l’enterrement, trop sensible peut-être, trop coupable, celui lui, même si sa nourrice ne cessait de lui dire le contraire. « Qu’est-ce qu’un gamin de sept pouvait bien faire contre la mer déchaînée ? Tu ne pouvais rien tenter. » Mais pour Melvin, c’était une autre histoire, c’était sa faute. « Je n’aurais pas dû sortir de l’eau sans elle, j’aurais dû l’attendre, ou l’appeler bien plus tôt. Peut-être qu’elle me cherchait ! J’aurais dû être avec elle ! » Au fond, il était persuadé que son père lui reprochait sa mort, et que c’était pour ça qu’il était si froid, il avait grandi avec ce sentiment. Après le lycée, il quitta la demeure familiale, son père lui offrant un appartement pour lui seul dont il profita. Il faisait les études que son père avait choisies pour lui, comme d’habitude, il ne pensait jamais vraiment par lui-même. Les seules décisions qu’il avait vraiment prises pour lui, ça avait été d’apprendre à jouer du piano et de la guitare. C’était tout, mais il s’en contentait. Lors de ses études, il se lia d’amitié avec des gens un peu comme lui, en plus déconneurs, et se laissa un peu entraîné par ce tempérament. Il avait toujours été fier d’être riche, fier de son statut, il avait toujours montré un peu de distance envers les autres, et durant cette période, ce fut sans doute pire que tout. Cette petite bande et lui, c’était les rois de l’université. C’était assez ridicule vu de l’extérieur, mais ils ne s’en souciaient pas vraiment. Melvin passaient de merveilleux moments avec eux, et pour une fois, il était respecté, pour une fois, on le regardait, on le voyait, et il adorait ça. Si bien qu’au fil du temps, ses amis et lui avaient instauré un petit jeu : repérer une fille, la séduire, sortir avec elle et la jeter après en lui disant qu’ils en aimaient une autre. Ce n’était qu’un jeu, et honnêtement, aucun d’eux ne réfléchissait au mal qu’il pouvait bien faire. Ce n’était, selon leur point de vue, pas bien méchant. Melvin était devenu l’un des meilleurs à ce jeu. Puis un jour, la règle changea un peu, plus vicieuse, plus méchante. « Eh regarde Mel, la belle blonde là-bas ! Ca te dit de jouer un peu ? Cette fois, on corse un peu, faut que t’ais couché avec elle d’ici deux mois ! » Il admira la jeune fille, en effet, elle était absolument ravissante, et certainement encore au lycée vu son allure. Il hésita un peu, puis se retourna vers son ami en souriant, signe qu’il acceptait le pari, avant d’aller approcher la fille en question. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour la séduire, il avait l’habitude à vrai dire. Et pourtant elle n’était pas comme les autres, elle avait quelque chose en plus, qui étrangement, commençait à faire battre le cœur du jeune homme. Il tombait lentement dans son propre piège, gardant pourtant toujours ce pari en tête.

I should go before my will gets any weaker

Elle avait dix-sept ans, il en avait vingt-et-un. Elle était au lycée, et lui en études supérieures. A leurs âges, quatre ans de différence représentaient un sacré fossé, et pourtant, ils ne pouvaient pas mieux s’entendre. Elle était différence de toutes ces autres filles, elle était plus mature, plus gentille, réellement gentille, même si elle possédait un fort caractère. Elle plaisait énormément à Melvin, et par-delà le jeu, il tomba amoureux d’elle, tout simplement, assez rapidement à vrai dire. Bien vite le pari n’avait plus d’importance, il n’avait pas envie de gagner, il ne voulait pas la perdre, et surtout pas que cette histoire s’ébruite. Il savait déjà qu’elle le quitterait si elle le savait. Il avait été pris à son propre piège. Ainsi, après seulement un mois de relation, elle voulut sauter le pas avec lui, chez elle, alors qu’il était venu rencontrer ses parents. Ils étaient seuls pour quelques heures avant que ceux-ci n’arrive. « Tu es sûre ? Je veux dire… On peut attendre. » La vérité c’était qu’il ne voulait pas gagner ce pari, il voulait perdre et prouver que ce n’était pas ce qui comptait à ses yeux. Ainsi, rien ne lui retomberait dessus. Mais elle insistait. « Je suis sûre, oui, j’ai pas envie d’attendre. » Il aurait tout aussi pu bien refuser, ou accepter mais ne rien dire, mais ce ne fut pas ce qu’il fit. Deux jours plus tard, il alla retrouver l’ami qui lui avait lancé ce défi pour lui dire qu’il l’avait gagné, pensant qu’après ça, ils n’en parleraient plus, un peu bêtement. « Alors, t’es en profité au moins ? Tu vas lui dire quoi cette fois ? Que t’as quelqu’un d’autre ? » C’était stupide, et il ne s’en rendait compte que maintenant. Il avait beau être le bon fils à papa pour le travail et les études, humainement, c’était un imbécile. « Je ne vais rien lui dire, rien du tout, et ne dis rien toi non plus, okay ? Je ne joue plus. » Son ami avait du mal à comprendre ce changement de comportement soudain, mais il acquiesça, promettant simplement de ne rien dire, d’oublier cette histoire de pari une bonne fois pour toute. Melvin n’était pas fier de lui. Quelques semaines plus tard, il pensait que cette histoire était définitivement derrière lui, qu’il pouvait garder ça pour lui et qu’elle n’en saurait jamais rien, après tout, ce n’était pas vraiment un mensonge, ça ne changeait rien à leur histoire, non ? Il pensait avoir la paix, mais il découvrit que les secrets ne restaient jamais bien longtemps secrets. Il l’avait emmené déjeuner dans un restaurant tranquille, profitant de ses moyens pour lui faire plaisir, tout se passait bien, jusqu’à ce qu’un de ses amis arrive vers lui pour le saluer. « Tu les emmènes au restau maintenant ? C’était quoi le pari cette fois ? » Evidemment, il n’avait pas parlé à voix basse, et tout le monde, y compris elle, pouvait entendre ce qu’il racontait. Pour lui ça n’avait pas d’importance, ce n’était qu’un jeu. Mais Melvin sentit son cœur s’arrêter en entendant ses mots. Il regarda aussitôt sa petite-amie, qui grimaça, mécontente. Son ami partit, comprenant rapidement qu’il aurait mieux fait de se taire, les laissant seuls tous les deux. « Je peux t’expliquer, c’est pas vraiment ce que tu crois ! » Elle commençait déjà à préparer ses affaires. « Tu t’es bien foutu de moi, hein ? Tu t’es bien amusé au moins ?! Ce que j’ai été conne d’y croire ! » Elle le laissa en plan, et il ne savait plus quoi faire. Il laissa rapidement quelques billets sur la table et courut après elle pour la rattraper, au moment où il toucha son poignet, sa main s’abattit sur la joue du jeune homme, désormais rouge vif. Elle pleurait. « T’approche pas ! J’étais un pari moi aussi ! Tout ce temps tu t’es foutu de moi ! C’était quoi le pari hein ?! J’ai même pas envie de savoir, ça me dégoûte ! » Il avait tout gagné, tout lui retombait dessus, il ne pouvait rien faire. « C’est parti d’un pari, mais j’ai très vite arrêté de jouer ! Ecoute-moi ! On s’en fout non ? On s’en fout de comment ça a commencé, pas vrai ? L’important c’est qu’aujourd’hui, on en est là, on est ensemble, et je t’aime ! Pari ou pas, on s’en fout ! » Evidemment qu’elle ne s’en fichait pas. « Pour moi c’est important ! Je ne veux plus te voir ! Ne t'approche pas de moi ! Laisse-moi tranquille maintenant ! » Elle libéra son poignet et partit comme ça, sans plus se retourner. Cette douleur, c’était la même que quand sa mère était morte. Il venait de perdre la personne la plus importante dans sa vie. Et à partir de là, tout changea.

Here we are, don't turn away now

Cette violente rupture avait totalement brisé le cœur de Melvin. Il l’avait bien mérité, il le savait très bien, mais ça lui faisait mal. Il aurait voulu qu’elle comprenne qu’il l’aimait réellement, et que ce stupide pari n’avait aucune espèce d’importance. Les mois qui suivirent furent très difficiles. Ils n’étaient pas restés longtemps ensemble, environ deux mois seulement, mais ça avait suffi pour le chambouler totalement. Il ne jouait plus maintenant, ces paris, c’était stupide, il était redescendu sur Terre, comprenant désormais à quel point ça pouvait faire mal d’être l’objet d’un jeu. Il était devenu plus attentif aux autres, et bien moins égoïste, au final, ces deux mois avaient été extrêmement bénéfiques pour lui. Par la suite, il eut quelques histoires, mais jamais rien d’extrêmement sérieux, ou si ça le devenait, l’obsession qu’avait Melvin à vouloir rendre son père fier faisait fuir sa petite-amie. Au final, sa plus longue relation ne dura qu’un an. A croire qu’il n’était pas vraiment fait pour ça. Une fois ses études terminées, son père l’engagea immédiatement dans sa société, le préparant à en revenir le dirigeant, un dirigeant digne de lui, qui ne ferait pas la moindre bavure. Son chemin était déjà tout tracé, il n’avait pas à réfléchir, il n’avait qu’à vivre, et encore, on ne pouvait pas tellement appeler ça une vie. Ca n’avait rien de palpitant, rien de passionnant, c’était morne, et plat, mais ça lui donnait une chance de voir son père fier de lui, et rien que ça, ça valait la peine selon lui. Les années passaient dans cette société, il apprenait, gravissait rapidement les échelons et au bout de cinq ans environ, son père lui confia le poste de dirigeant de sa société. Lorsqu’il lui remit le document officiel, Melvin s’attendait à un sourire, un tape à l’épaule, un mot, quelque chose qui lui montrerait que son père était fier, que son fils était sa plus grande réussite, mais à la place, il lui tendit un stylo. Pas le moindre mot, pas la moindre expression, son père restait de marbre. Il avait donc fait tout ça pour rien ? Quand reverrait-il son sourire ? Il n’arrivait pas à comprendre, il était pourtant persuadé d’avoir tout fait pour lui, de s’être assez sacrifié pour lui, non ? Où avait-il échoué ? Au moment de signer, il hésita, et son père le remarqua tout de suite. « Alors, qu’est-ce que tu attends ? Ca ne va pas se signer tout seul. » Il avait l’air d’un avare contemplant un gros pactole. Comme si Melvin n’avait jamais été que ça. « Si je signe, qu’est-ce que ça changera ? » Après oui, ça changeait quoi ? Est-ce qu’il serait plus heureux, est-ce qu’il pourrait vivre ? « Tu auras plus de pouvoir, tu pourras reprendre les rênes de mon entreprise après moi, tu pourras poursuivre ce que j’ai commencé. » Il se demanda, pour la première fois, si c’était vraiment ce qu’il voulait. « Et c’est ce que tu veux, toi ? » Son père le regarda d’un air interloqué, surpris de sa question. « Evidemment ! Cette société doit rester dans la famille ! » Melvin hésita encore un moment, puis finit par signer, pensant qu’après ça, tout serait fini, que son père serait fier, que leurs rapports seraient meilleurs. Depuis toutes ces années, il n’avait fait ça que pour se rapprocher de son père, mais tout avait échoué. Il aurait espéré que cette signature aurait tout changé, mais non, toujours pas de sourire, toujours pas de mot d’un père à son fils, rien. Il n’avait aucune idée de comment faire. Sa vie professionnelle était au top, même s’il n’aimait pas vraiment ça, et sa vie sentimentale était une catastrophe. Il était officiellement devenu un homme d’affaires. Le jour de ses trente ans, son père ne lui offrit pas de cadeau, à la place, il lui présenta un homme, un ami de longue date qu’il n’avait pourtant jamais rencontré auparavant. « C’est le grand patron d’une des plus grandes sociétés du pays, un associé de choix. Sa fille est magnifique. Vous formeriez un couple parfait, et cette union serait essentielle pour nos affaires. Ca nous aiderait à remonter la pente. » Melvin crut rêver en entendant ces mots. « Quoi ? Tu me proposes un mariage là ? Je ne la connais même pas ! » Son père ainsi que son ami se mirent à rire. « Quelle importance, tu apprendras ! Elle est adorable, tu verras ! Ca me rendrait fier. » Cette ordure savait trouver les mots pour persuader son fils. Il avait compris avec le temps, et se servait bien trop souvent de ce pouvoir qu’il avait sur lui pour l’amadouer. Au final, Melvin accepta de rencontrer cette fille, à contrecœur.

I bet my life, I bet my life on you

Le jour de la rencontre arriva, son père lui répétait de bien se tenir, de bien s’habiller, d’avoir l’air parfait quoi qu’il arrive, de faire bonne impression pour que tout se passe bien. Il n’avait aucune envie de se marier avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il fit quand même des efforts, pour son père, comme à son habitude, sans jamais dire que ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Peut-être qu’à son mariage, il entendrait son père lui dire qu’il était fier. Il l’espérait encore, un peu naïf de penser qu’il les entendrait un jour, ces mots. Habillé en costume cravate pour l’occasion, un chauffeur passa les prendre, lui et son père, pour les emmener au lieu de rendez-vous. Lors du trajet, Melvin tentait de s’imaginer de quoi avait l’air cette fille, et de se demander s’il faisait vraiment le bon choix. Plus ils s’approchaient du restaurant, plus il angoissait. Il n’avait pas tellement le choix, après tout, non ? Il passerait sa vie dans l’ombre de son père, à écouter chacun de ses mots avec attention, à obéir à chacun de ses ordres, comme un éternel fils à papa. Il était trop lâche pour oser résister. Ils arrivèrent finalement, et attendirent à la table qui leur était réservée. « Arrête un peu avec cette serviette, tu as l’air d’un idiot. » Il tordait sa serviette dans tous les sens tant il était stressé. Il la posa aussitôt après la remarque de son père, et son ami entra dans le restaurant. Melvin n’osait même pas regarder la fille qui était à ses côtés. Lorsqu’ils arrivèrent à la table, il fut bien obligé de se lever, et relever la tête par la même occasion. Lorsqu’il découvrit son visage, il crut rêver. C’était elle, cette fille qu’il avait aimé, la fille du pari. « C’est une blague ? » Elle le toisait d’un air dégoûté. Apparemment, vu sa tête, elle avait la rancune tenace. Il ne savait plus où se mettre. « C’est hors de question. » Elle fit aussitôt demi-tour et quitta le restaurant sans que les deux plus vieux ne comprennent de quoi il en retournait. « Euh… Disons qu’on s’est connus, il y a longtemps. Je reviens. » Il ne pouvait pas s’empêcher de lui courir après, comme un automatisme. Il eut peine à la retrouver cette fois, elle était partie si vite. Lorsqu’il la vit, il s’accrocha à son poignet comme il l’avait fait des années auparavant. « Attends ! Tu crois pas qu’on devrait oublier toute cette histoire, et tout recommencer ? » La main de la jeune femme s’abattit sur sa joue, comme autrefois, à croire que rien ne changeait, à part eux. Elle était plus mûre, plus adulte, plus féminine, et bizarrement, le cœur de Melvin battait comme il avait l’habitude de battre lorsqu’il était avec elle, adolescent. « Je ne veux plus te voir ! C’est assez clair ?! Et certainement pas t’épouser ! Jamais de la vie ! » Elle ne lui avait pas pardonné, elle n’avait pas oublié, et elle le détestait, définitivement. « Tu crois qu’on a le choix toi ?! Je ne peux pas me permettre de tout lâcher, la société de mon père est en train de couler doucement, et sa société, c’est toute sa vie ! Et c’est la mienne aussi. Je suis prêt à tout pour qu’elle remonte la pente, même si ça veut dire me marier sans l’avoir choisi ! Et je suis prêt à parier que c’est la même chose pour toi, sinon tu ne serais pas là ! » Il vit dans son regard qu’il n’avait pas tort. Elle était là, elle avait accepté de le rencontrer, pourquoi, si ça n’était pas pour sauver la société de son père à elle aussi ? Ils étaient dans la même situation tous les deux. « Pourquoi ça tombe sur toi ? C’est grand New-York ! Fallait que ça soit toi, sérieusement ! J’ai pas envie de passer le reste de ma vie avec un type pareil ! » Voilà, la blessure revenait, plus profonde cette fois, comme si elle enfonçait un couteau dans une plaie déjà ouverte. « C’est pas si grand que ça, New-York. » Il ne trouvait que ça à répondre. Il aurait voulu la revoir d’une autre manière, dans d’autres circonstances, mais ça ne changeait rien au fait que maintenant, elle était de retour dans sa vie, et ça, il en était reconnaissant à son père, pour une fois. Ils retournèrent tous les deux au restaurant, et elle avait beau le détester, elle accepta néanmoins de se fiancer à lui. Elle avait désormais la bague au doigt, elle lui appartenait, et bientôt, ce serait pour le meilleur et pour le pire. A présent, depuis quelques semaines à peine, elle avait emménagé chez Melvin, qui dormait sur le canapé, une situation qui ne lui convenait pas, mais il était prêt à tout accepter. Peut-être qu’après tout, elle finirait par l’apprécier, peut-être même l’aimer ? Il ne voulait pas d’un mariage sans sentiment.

GARFY.

Bienvenue parmi nous et excellent choix. Melvin | O night divine 3060952128

andrew.

excellent choix.
bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche. I love you

bon choix.
bienvenue parmi nous.

Pour la réservation, il faut remplir la dernière partie de la fiche. Melvin | O night divine 312024731

Bienvenue. I love you

N'hésite pas à me contacter si besoin. cat

andrew amore mio
bienvenue

Merci beaucoup !! Melvin | O night divine 1644040817

Mattie : D'accord merci Melvin | O night divine 2706441538

ANDREW.
Bienvenue parmi nous.

Bienvenue avec sexy Garfield I love you

Thaaanks

j'aime tes choix Melvin | O night divine 2421699411

bienvenue parmi nous Melvin | O night divine 2014417941

!

andrew est un excellent choix
d'ailleurs il me faudra un lien parce que
Spoiler:
bienvenue sur state of grace

Merciii !

Eamonn : Je suis contente que tu me dises ça, quand j'ai vu qu'il y avait un Eddie j'ai pensé la même chose Melvin | O night divine 706931278

On verra ça alors Melvin | O night divine 184056490

j'aime le premier gif dans ta fiche. bienvenue & courage pour ta fiche.

Merci !

Il est énorme XD

Je viens juste prévenir que demain va être une rude et longue journée pour moi (comme pour beaucoup je pense) du coup je ne pourrai sans doute pas passer, ou en tout cas pas avancer ma fiche. Peut-être que je pourrai le 25 mais pas sûr non plus, en tout cas tout devrait rentrer dans l'ordre le 26 ! Voilààà !

(Est-ce qu'il serait possible de me réserver Andrew, maintenant que j'ai rempli ce qu'il fallait ?)

voilà qui est fait pour toi. bonne chance pour les journées qui s'en viennent.

ANDREEEEEEEW LE MAGNIFIQUE
bienvenue parmi-nous et bonne chance pour ta fiche

Merciii !

Quelle cruche, j'ai oublié de souhaiter un joyeux Noël en partant Melvin | O night divine 706931278

Alors Joyeux Noël à vous ! Melvin | O night divine 1644040817

j'ai hâte d'en savoir plus concernant le mariage.
je valide.

J'pense que Melvin va recevoir la dose de baffes Melvin | O night divine 4058844158

Mercii !

» Melvin | We could be alone together
» i'll meet you at the bridge, we'll talk into the night

Melvin | O night divine

Melvin | O night divine

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